Le parcours de Jan Smink, de l'agriculteur à l'étoile Michelin
Découvrez le parcours culinaire de Jan Smink, un chef dont l'éducation dans une ferme influence sa cuisine étoilée au guide Michelin, fondée sur des ingrédients locaux, équitables et biologiques.
Fils d’agriculteur, Jan Smink a grandi dans une ferme d’Oldetrijne, près de Wolvega, aux Pays-Bas. Et ce passé a laissé sa marque sur le style « Smink ». « Mon style se caractérise par le recours en cuisine à des produits locaux, issus du commerce équitable et principalement biologiques. Nous avons nos champs, où nous cultivons nos légumes, ainsi que notre forêt comestible. Et j’utilise beaucoup de produits de notre ferme. Mais la qualité reste la priorité. Il y a par exemple du pigeon au menu et je ne pourrais simplement pas en abattre un ici sur un toit. Les meilleurs pigeons proviennent encore toujours de France. C’est notre priorité : la qualité l’emporte. Toujours. » En 2023, cinq ans après l’ouverture de son restaurant à Wolvega, cette vision a valu au chef de 35 ans sa première étoile Michelin.
‘LA SAISON CHANGE LE MENU ET NOUS NOUS ADAPTONS. ’
Dans la petite ville frisonne de Wolvega, Jan Smink et sa brigade concoctent un menu raffiné, teinté d’audace et assorti d’une bonne dose d’expérience. L’amour que le chef éprouve pour la Frise, sa région natale, se goûte à chaque bouchée. Il adore cuisiner les produits avec lesquels il a grandi en tant que fils d’agriculteur. Comme le colostrum, le premier lait que produit la vache après le vêlage.
L’amour de Jan pour sa région natale se reflète clairement dans son menu, mais de façon plutôt inhabituelle : « Nous connaissons tous les produits régionaux frisons, comme le "suikerbrood", le pain au sucre. Moi, je suis surtout en quête d’acteurs locaux et de ce qu’ils ont à offrir. Je travaille avec quelques chasseurs de la région, qui m’informent lorsqu’ils ont pris quelque chose d’intéressant. Je fais de même avec un pêcheur local. Je joue le jeu de l’offre et de la demande et je prends ce que la saison me donne. Parfois, on me demande à quelle fréquence je change mon menu, mais c’est la saison qui s’en charge. La saison change le menu et nous nous adaptons. » Par contre, les clients, eux, n’ont pas à s’adapter chez Jan. « Tout le monde est le bienvenu. Vous pouvez venir manger en sabots, en short ou en costume. Tout le monde doit se sentir comme à la maison et nous nous efforçons de traiter tous nos clients de la même façon. En ce qui me concerne, je suis et je serai toujours “Jan-de-la-ferme” ! »
En prenant part à la vie de la ferme, Jan a découvert qu’on pouvait utiliser du colostrum en cuisine. « Il s’agit du premier lait de la vache qui en est au moins à son deuxième vêlage. Après la naissance du premier veau, ce lait, qu’on appelle “griest” en néerlandais, contient de nombreuses traces de sang. À partir du deuxième veau, le lait produit par la vache au cours des 36 premières heures suivant le vêlage est appelé “biest” en néerlandais. » C’est par le plus grand hasard que Jan a découvert qu’il pouvait utiliser ce lait, le colostrum, dans sa cuisine. « Je l’ai goûté une fois à la ferme. Le lait des 12 premières heures m’a vraiment rendu malade ! Il ne convient qu’aux veaux nouveau-nés. Mais j’ai découvert que le colostrum trait entre 12 et 24 heures après le vêlage était adapté à la consommation humaine. Ce colostrum ressemble plus au lait normal. Je n’utilise bien sûr que le colostrum dont le veau peut se passer parce que sa mère en produit plus qu’assez. Si je ne m’en sers pas, ce produit est perdu parce qu’il ne peut en aucun cas atterrir dans le réservoir à lait. »
‘Je suis et je serai toujours Jan-de-la-ferme.’RESTAURANT SMINK*, WOLVEGA, PAYS-BAS
‘Je reviens toujours à Debic : sa qualité n’a pas d’égale.’
Jan pasteurise le colostrum dans sa cuisine. « J’estime important de le cuire un peu. La première fois, nous l’avons utilisé de dix manières différentes dans des desserts : crème, glace, peau de lait cuite, meringue, crêpe, etc. Désormais, nous servons à tous nos clients un biscuit entre le plat principal et le dessert, d’après une recette de ma mère. Nous le remplissons de crème de colostrum, souvent assaisonnée de quelques épices. Le goût de la glace qui accompagne le biscuit varie en fonction de la saison. »
En tant que fils d’agriculteur, Jan Smink est le candidat idéal pour être ambassadeur de Debic. « Mon frère a repris la ferme de mes parents et livre son lait à FrieslandCampina. Je trouve fantastique de pouvoir travailler ces produits laitiers dans mon restaurant. Je suis un grand fan de produits laitiers et un véritable crémier. » Jan sert aussi du beurre noisette Smink, un vrai beurre de ferme. « Nous fabriquons notre beurre blanc classique avec de la crème et du beurre, comme il se doit. Je crois bien que notre cuisine est un peu plus lourde que la cuisine néerlandaise moyenne. Mais c’est parce que j’aime ça ! Je cuis la crème fraîche longtemps, presque jusqu’à ce qu’elle se caramélise. Une touche de cette crème caramélisée avec des échalotes finement hachées, des fines herbes et un légume. Il faut goûter… c’est délicieux ! Carrément divin lorsque la crème couvre entièrement les légumes. Mais attention, si vous la faites cuire plus de dix secondes, c’est foutu. Elle brûle. Notre cuisine a besoin des mains de professionnels qui savent ce qu’ils font. » De temps en temps, mais rarement, Jan approche d’autres fournisseurs, lorsque le prix lui convient mieux par exemple. « Mais au final, je reviens toujours à Debic. La qualité de leurs produits n’a pas d’égale. Et comme je l’ai dit, la qualité est une priorité dans tout ce que nous faisons. »
Rencontrez le chef Jan Smink et ses recettes
Chez Debic, nous vous donnons volontiers un coup de main. En vous proposant des produits fiables, mais aussi des astuces, des techniques et des recettes. Nous vous donnons des idées en vous montrant comment d’autres professionnels mettent la main à la pâte avec nos produits.
TÉLÉCHARGER MAINTENANT