Comment s’est fait le choix de la création présentée à la compétition ?

Jérémy : Suite à de nombreuses réflexions avec l’équipe sur le thème du changement climatique, nous avons souhaité représenter l’un des problèmes majeurs de notre ère, la déforestation, entraînant la disparition de nombreuses espèces animales et végétales. 

Georges : Oui, et plus particulièrement sur la monoculture des palmiers en Asie qui détruit progressivement le territoire des orangs-outans, d’où notre sculpture d’une maman avec son bébé. On a aussi évoqué le rôle des insectes pollinisateurs essentiels à la vie sur terre, comme le papillon. Le défi surtout, c’était de sensibiliser les gens sans les choquer et d’avoir un rendu esthétique de qualité. 

Jana : Exactement. Il a fallu s’informer, se concerter et partager tous ensemble pour trouver la bonne idée.

Comment avez-vous vécu la compétition ?

Jérémy : Cette compétition m’a énormément appris sur ma façon de travailler, d’appréhender les moments clefs de
la préparation et de le faire en équipe, en respectant les intentions et le savoir-faire de l’autre. Même s’il y a eu des
moments difficiles, ce ne sont que des souvenirs incroyables qui resteront gravés à vie. 

Jana : Pour moi, la préparation et les entraînements 7j/7 ont été très intenses. Logistique, commandes, il faut penser à tout, heureusement qu’on était bien entouré, le soutien moral est très important. Le jour J est passé très vite.

Georges : Je dirais que cette compétition a été un condensé de travail, de sacrifice et de savoir-être. En quelques mots, une énorme responsabilité avec beaucoup de stress mais tellement enrichissant !

Votre meilleur souvenir ?

Georges : Pour moi, le jour J, quand l’adrénaline est là, qu’il faut faire face au monde de la pâtisserie française. 10 heures à la fois courtes et longues durant lesquelles toutes les émotions se succèdent…et avec l’aide du public aussi qui nous a soutenu jusqu’à la fin !

Jérémy : Comme pour Georges, le jour de la finale m’a beaucoup marqué, il y avait une ambiance de folie et une
énergie incroyable dans la salle. Même si on n'est pas arrivés premiers, on a pu compter sur nos proches du début à la fin, c’était magique.

Jana : Moi, je dirais à la toute fin, quand on a posé tout sur la table, on avait réussi ! C’était très fort et très émouvant.

Et si c’était à refaire, qu’est-ce que vous changeriez ?

Jana : C’est difficile à dire car on a donné le maximum…peut être de sortir l’entremets glacé un peu plus tôt. Mais il ne faut rien regretter et accepter le résultat !

Georges : Aucun d’entre nous n’avait vécu cette compétition avant. Le manque d’expérience et le stress peuvent faire douter et nous faire perdre du temps…

Jérémy : Moi je dirais dans la manière d’appréhender la compétition et ses entraînements.

Qui avez-vous envie de remercier dans cette compétition ?

Jérémy : Ma compagne Emilie, ainsi que toutes les personnes qui nous ont accompagnées pendant la préparation. Je pense à Matthieu Jeangérard, Michael Guyader, Laurie Hervault et Haruka Atsuji, qui nous a aidé à mettre le dernier coup de collier. Sans oublier nos supers coachs, Yann Brys, Stéphane Auger, Nabil, Nicolas Jourdan, Nicolas Boussin et Nicolas Sanchez, et bien sûr, M. Ducasse, Quentin et José, sans qui nous n’aurions pu nous entraîner.

Georges : D’abord Jérémy, pour les démarches réalisées ensemble lors de la sélection et toutes celles qu’il a cité pour leur implication, du début à la fin. J’ajouterai Axel Lebellanger et Steven.

Jana : Avant tout remercier mon équipe ainsi que ceux qui étaient à nos côtés tous les jours, dont on a déjà parlé. J’en profite aussi pour remercier Frank, Alexandre, Aurélia, Steven et les sponsors, Debic, l’école Ducasse, PCB, Guillaume Mabilleau,…et bien sûr mon patron ainsi que tous les coachs !

Comment avez-vous travaillé le mental tout au long de la préparation ? Avez-vous fait appel à des coachs ?

Jana : Oui, c’est important si on ne veut pas perdre ses moyens pendant le concours. Grâce à des séances d’hypnose
personnelles, j’ai pu être à l’aise devant le public et avoir confiance en moi. Je fais également de la méditation et du
punch-boxing pour me sentir bien.

Georges : On avait fait appel à un coach sportif mais ça n’a pas accroché entre nous. Après, on n’a pas eu le temps d’en chercher un autre ni le budget, du coup on a laissé tomber.

Jérémy : Moi, c’est ma compagne, Emilie, qui a su me redonner confiance en moi pendant les moments difficiles.

Maintenant que vous êtes Vice-champions du monde, quels sont vos projets ?

Jana : Ce concours m’a donné envie de me perfectionner et de travailler le chocolat car c’est un domaine que je ne connais pas. La pâtisserie est sans limite, on a toujours des choses à apprendre.
Georges : Dans l’immédiat, c’est partir en vacances ! Ensuite, j’ai des projets pour enseigner dans une école et peut-être aider la prochaine équipe de la Coupe du Monde de la Pâtisserie.
Jérémy : Moi, j’ai un esprit revanchard et mon souhait, ce serait d’avoir une seconde chance pour gravir la dernière marche du podium !